Pédale de distorsion : DistoGe

Table des matières

Une pédale de distorsion

 

Un son vintage avec des diodes au germanium

Je suis parti du schéma de la MXR Distorsion+

Le premier étage permet d’adapter l’impédance et d’amplifier fortement le signal pour obtenir une saturation de l’amplificateur opérationnel LM741. 

Le deuxième étage (clipping stage) consiste à écrêter le signal, qui tend alors vers un signal rectangulaire, avec un arrondi plus ou moins prononcé. Plus le seuil des diodes est faible, plus le signal est anguleux. A l’inverse, un seuil plus élevé donne un signal rectangulaire avec des angles très arrondis. Le son est donc moins altéré.

Explication en chiffres :

  • diodes au germanium : seuil = 0,2v. Donc dès que le niveau atteint 0,2v, il n’augmente plus et reste à 0,2v. Le signal est très altéré, pratiquement rectangulaire.
  • diodes au silicium : seuil =0,6 à 0,7v. Le signal ne commence à être altéré qu’à partir de 0,6 à 0,7v. Il est moins écrêté.
  • diodes LED : seuil = 2 à 3 v selon couleur. L’écrêtage ne commence qu’à partir de 2 à 3 v, le signal ne sera que légèrement altéré. 

Conséquences : le niveau de sortie est affecté par le choix du type de diodes, donc du seuil d’écrêtage. Plus le signal est écrêté (germanium) plus il est faible. 

Modifications :

(voir schéma ci-dessous)

J’ai juste modifié le premier étage :

J’ai ajouté une possibilité de réhausser ou non les graves (bass boost) et modifié la façon de régler le gain, donc le taux de distorsion. 

  • Le réhausseur de graves est réalisé en commutant un condensateur de 10 nF ou un 330 nF (C3 – C3′)
  • le réglage de gain ne se fait plus sur le réseau de l’entrée inverseuse du LM741, mais sur la boucle de rétroaction.  J’ai remplacé la résistance de 1MΩ par un potentiomètre de 550 kΩ en série avec une résistance talon de 22kΩ. cela parmet de garder un minimum de distorsion, même quand le réglage est au minimum. On peut ajuster cette valeur à l’oreille selon les souhaits.

Autres modifications possibles :

Concernant l’étage final d’écrêtage (clipping stage) avec les 2 diodes montées tête-bêche :

On peut prévoir de commuter l’ensemble de 2 diodes par des silicium pour un effet d’écrêtage plus doux. Avec des diodes LED, c’est encore plus doux et on se rapproche plus d’un son de saturation. on peut même prévoir 3 réglages, avec diodes Si, Ge ou LED.

Dans ce cas, il peut être utile de coupler au commutateur un étage de sortie qui augmente ou diminue le gain, pour obtenir un niveau de sortie équivalent quel que soit le choix d’écrêtage. Sans cette précaution, le passage d’un type à l’autre risque de causer des baisses ou des hausses de niveau importantes.

Fabrication !

Première étape :

Dessiner le plan du circuit imprimé 

le plan d’implantation des composants et le typon du circuit, côté cuivre. Peu de composants, pas de soucis pour les placer sur la carte.

Deuxième étape :

Fabriquer le circuit imprimé 

(voir mon article sur le processus de fabrication de mes circuits imprimés de manière très artisanale, à faible coût mais très  efficace !)

Imprimer le typon sur un transparent, insoler, révéler, graver, percer.

Troisième étape :

Monter et souder les composants

puis positionner le circuit dans son boîtier, câbler l’ensemble.

Comme toujours, j’ai placé une chute de mousse côté cuivre pour éviter tout contact avec le boîtier métallique.

Utilisation  

Un son bien vintage, avec écrêtage franc grâce aux diodes au germanium On peut les remplacer par des silicium pour obtenir un écrêtage plus doux, ou même par des LEDs. On se rapproche alors d’avantage d’une saturation plutôt qu’une distorsion.

 

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